Après avoir commencé des études de médecine et d’arabe, Laurence Caillet devient, en 1970, journaliste au bureau international de la radiodiffusion télévision japonaise, et se forme à l’ethnologie au département d’anthropologie de l’université de Tokyo. Elle mène de nombreuses enquêtes principalement dans le Kansai, le Tôhoku et à Tokyo. L’étude des rituels savants et ordinaires a fourni le matériel ethnographique sur lequel se fonde sa réflexion… Formée aussi à l’orientalisme, docteur de l’Institut des langues et civilisations orientales, elle compte parmi les peu nombreux spécialistes français de la civilisation japonaise. Chargée de recherche au CNRS, elle a travaillé sur les modalités de construction des savoirs, notamment dans le domaine de l’anthropologie religieuse, et elle s’est intéressée à l’intégration des systèmes de valeurs traditionnels mis au service de la modernité. Elle analyse les modalités de la modernisation rapide du Japon et insiste sur les références constantes, dans les discours et les pratiques, à un Japon rural, creuset des valeurs japonaises. L’ethnologie du Japon, pays où l’ethnologie de soi est hautement développée, est profondément marquée par la coexistence de deux traditions de savoirs, l’une liée aux relations de l’archipel avec la Chine, l’autre à l’assimilation du savoir occidental. Cela implique de travailler en lien avec les spécialistes japonais et étrangers du Japon comme avec les ethnologues en général.

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